Dans les coulisses de l'Arpet :
- 10 mars
- 5 min de lecture
La commission Informatique
Suite de la découverte des « Coulisses de l'Arpet ». Aujourd'hui, nous allons à la rencontre de la commission Informatique. Pour nous en parler : Bernard Ceurstemont et Thierry Catelain.

Comment se compose la commission informatique ?
BC : Aujourd'hui, nous sommes 8. La commission se réunit 3 ou 4 fois par an pour faire le point sur l’avancement de nos projets. On a du mal à trouver les bonnes compétences : beaucoup de bénévoles sont calés en bureautique, mais ça ne suffit pas, d'autres, qui correspondent plus au profil recherché de développeur, ne sont hélas pas assez disponibles...
TC : Pour vous donner une image, l'informatique, c'est comme l'automobile : il y a plein de métiers différents, des ingénieurs, des vendeurs, des réparateurs...

BC : Jusqu'à présent, c'est donc Thierry, Jean-Claude et moi qui développons les applications ou écrivons les programmes.
TC : Cependant, en simplifiant les tâches, c'est plus facile de les partager ; par exemple il y en a deux qui s'occupent des listes de messagerie. D'autres sont d'accord pour avoir un œil de superviseur car il y a toujours des bugs à corriger. Un travail d'équipe.
Pouvez-vous nous donner un aperçu de l'historique de cette commission ?

BC : Je suis arrivé il y a une dizaine d'années. Au début, il y avait un site web qui un jour n'a plus fonctionné. Le président de l'époque m'a demandé de réaliser un site plus structuré pour faire la promotion des activités de l'association sur le web. Par la suite, ce site a évolué pour devenir, en plus, une référence pour nos adhérents. À partir de là, on m'a sollicité pour développer d'autres applications, comme la gestion des adhésions. A l'époque les inscriptions se faisaient à la permanence du mercredi, avec file d'attente, on remplissait des fiches carton et on y agrafait une photo d'identité.
Avec la commission, on s'est dit « avant de faire, on va voir ce qui existe ». On a fait une analyse du marché et on est arrivé à la conclusion qu'aucun logiciel ne correspondait à nos besoins. Car aucun ne se souciait des adhérents sans Internet et de la distribution de nos papiers. On aurait alors été obligés d'abandonner les cartes d'adhérent, les enveloppes, les étiquettes et les circulaires, ce qui était inenvisageable pour l'ARPET.
Quelle solution avez-vous alors trouvée ?
BC : On a pris la décision de faire le logiciel nous même en suivant les recommandations du président de l’époque : « il ne faut rien changer au travail des secrétaires ». Il fallait donc partir du tableur existant et développer tous les traitements informatiques derrière.
TC : Notre association est gérée par des bénévoles. C'est important. On pourrait très bien dire : « désolé, maintenant ce sera comme ça », mais nous ne sommes pas une entreprise.
Vous avez donc décidé de vous priver de l'aide de prestataires extérieurs ?
TC : Oui, car, le coût est aussi un point très important. Le prix des logiciels commercialisés étant fonction du nombre d'adhérents, si nous avions fait ce choix, rien que pour la gestion des adhésions, il représenterait aujourd’hui une dépense d’au moins deux mille euros par an.
BC : Nous avons toujours cherché à offrir un service de qualité, avec un coût minimal pour l’association : on travaille sur nos machines personnelles, avec des logiciels libres ou des solutions « découverte » (c'est à dire la version gratuite limitée des logiciels) qu'on adapte pour qu'elles répondent à nos besoins. Au final, toutes les applications numériques que l’ARPET utilise ne représentent que 30 centimes par an et par adhérent.
Comment considérez-vous la réticence au numérique ?
BC : C'est un problème pour toutes les associations dont les adhérents sont peu ou pas confrontés à l'outil informatique dans leur vie professionnelle, mais il est plus aigu chez nous, car nous sommes une association de retraités. Pour nous, ça a toujours été une double préoccupation : il faut moderniser les outils qu'on met à disposition des usagers, car chaque année, de nouveaux retraités maîtrisant ces technologies nous rejoignent, tout en ménageant ceux qui n'ont pas l'habitude du numérique.
TC : Ce n'est pas qu'une question de génération, je le voyais bien au travail, il y avait des gens vingt ans plus jeunes que moi, réfractaires à l'outil informatique.
BC : Nous ne serons jamais 100 % numérique, on ne doit laisser personne de côté, sinon on perd le gros avantage de notre association : le partage. Les outils numériques doivent simplifier le fonctionnement de l’association, améliorer la communication et faciliter les échanges.

Et Thierry, quand est-il arrivé ?
BC : Au bon moment, il y a deux ans, et ça a été une révolution (rires). Un jour au tennis de table, Thierry, nouvel adhérent, vient me voir et me demande : « à qui dois-je m'adresser si je veux donner un coup de main à l'informatique ? »
C'était un vrai miracle !
En fait, Thierry est arrivé 10 ans trop tard, car j’aurais aimé travailler avec lui pendant toutes ces années. Mais son arrivée est aussi l’occasion de passer le relais et donc, pour moi, le moment de mettre un terme à mon engagement dans l’informatique de l’ARPET.
TC : Pour ma part, je travaillais à la SNCF et j'aimais faire plein de choses différentes. J'ai eu l'occasion d'être formé à l'informatique et j'ai pu faire du développement pendant dix ans. J'adorais ça. C'est ma passion, donc je continue. Et puis c'est mon truc de m'investir dans une association.

BC : Aujourd'hui, les services informatiques reposent sur deux grosses applications : le Site web pour les adhérents et le Portail pour les bénévoles. On a fait l'analyse ensemble en commission informatique, et on a imaginé une solution sur le principe suivant : « il faut que les bénévoles soient acteurs et autonomes ».
C'est Thierry qui a développé complètement le Portail. Il développe très vite, c'est à dire qu’entre le moment où il a une idée, le moment où il la concrétise et le moment où ça fonctionne, il se passe très peu de temps. Il faut arriver à le suivre !
Aujourd'hui, quels sont vos souhaits ?
TC : Avoir d'autres développeurs, ce serait bien, pour être sûr que tout ce travail ne puisse pas être perdu. Et puis avoir de meilleurs échanges avec les utilisateurs, notamment leurs retours, leurs ressentis..., ce qu'on a très peu.
BC : Mon rêve aussi serait d'avoir quelqu'un de la commission informatique le mercredi à la permanence pour aider les adhérents qui le souhaitent, à s’approprier les outils numériques que nous avons développés pour eux. C'est de ce type de renfort dont nous avons besoin.
Après des années d'engagement à l'ARPET, Bernard va se consacrer à d'autres activités. Il laisse un bilan très positif, merci à lui. L'appel est lancé pour que de nouveaux bénévoles intègrent à leur tour la commission informatique !
Faites nous part de vos commentaires dans la rubrique dédiée à cet effet, sous l'article.
Reportage : Anne D. et Christophe H.
Photos : Anne D.
Merci au service informatique pour tout ce qui a été fait et sera fait!
Je travaille régulièrement sur le portail et c'est un plaisir.
Amitiés à tous
Bravo à l'équipe informatique pour cet énorme travail, qui simplifie notre mission de bénévole et permet aux Arpétiens d'avoir une multitude d'informations ...je retiens que Bernard et Thierry ont eu du plaisir à cogiter et à mettre en place le fruit de leurs recherches ...
Eh oui, le bénévolat , c'est du plaisir et du partage ....
Bernard , un grand merci pour ton investissement intensif pendant 10 ans ....pour ta patience et ta gentillesse ....belle retraite à toi ...
Et toi Thierry , le magicien de l'informatique ....qui oeuvre depuis 2 ans ....à l'écoute de nos demandes ...avec efficacité et gentillesse ...merci !!!
Merci aux reporters qui nous emmènent dans les coulisses , et qui recueillent les confidences …
Merci à vous qui avez fait de l'Arpet ,une formidable asso en la mettant dans l'air du temps pour faciliter le travail des bénévoles et animateurs d'activiités
Que de temps et d'énergie donnés pour tioutes et tous
Bravo et merci à tous
la nulle en informatique
Vous êtes devenus aujourd'hui le fil conducteur primordial et inspensable de l'association. Merci pour tout ce temps et l'énergie que vous apportez pour obtenir ce résultat unique. Félicitations
Fw